Ecriture·Pensée du jour du mois de la semaine·Romans et nouvelles

Le stylo plume et les ours

Yes, un deuxième article du mardi en deux semaines ! Je savais que je pouvais le faire. Me poser à ma table, ouvrir la bonne cession et écrire.

Sauf que c’est quelque chose que je devrais faire le lundi.

Pour vous proposer l’article du mardi à 10h le matin …

Et qu’on est bel et bien mardi… mais que je suis plutôt cachée sous ma couette et que si je continue à regarder des épisodes de That’s 70 Show, on va finir par être mercredi.

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C’était une bonne journée même si elle avait mal commencé : Ce matin, je n’ai pas entendu mon réveil.

Je n’ai pas éteint mon réveil et me suis rendormie. Non ! Je n’ai pas entendu mon réveil. Et quand j’ai regardé l’heure, mon téléphone me disait clairement qu’il avait sonné et que j’en avais pas eu grand chose à faire. La faute à un téléphone qui était allé se balader sous ma montagne d’oreillers  – due à l’absence du Professeur pour la semaine – à une mauvaise nuit, à des travaux très bruyants et à mes gènes de marmotte.

Avant ce petit matin, où je me suis levée juste à temps pour pouvoir me laver les dents – oui quand j’ai un entretien webcam je me lave les dents et je me parfume, sachez-le – et honorer un rendez-vous ébouriffant avec ByLadyFox (parce qu’on a pris plein de chouettes décisions), j’avais fait un rêve bien étrange qui m’a poursuivi toute la journée.

Tout a commencé avec cette histoire de stylo plume.

Un ami très cher m’a offert un joli stylo plume en août dernier. Je n’ai pas possédé un objet de ce genre depuis mon lointain lycée (Ne ricanez pas, vous en êtes certainement là aussi et la semaine passée on m’a donnée entre 21 et 25 ans… alors ça va hein !). Si j’ai un jour possédé un tel objet. Car il est bien joli ! Avec son corps en bois clair, son capuchon discrètement pailleté et ses finitions en métal rose. Hier, je l’ai donc sorti de son petit écrin en bois et je l’ai amorcé. Comme ça, pour rien, juste en me disant que se serait quand même bien dommage de ne pas m’en servir. Après tout, j’ai écrit mes premiers romans – les aventures d’une agent du FBI qui roulait sur une énorme moto… trois tomes … – à l’encre bleu de mon stylo plume de grande, sur des cahiers d’écolier, à l’âge de 10 ans. Peut être que ça allait me donner l’envie d’écrire à nouveau à la main, moi qui ne tape plus que sur un clavier.

Et le rêve dans tout ça ?!

Et bien cette nuit, j’ai rêvé que le stylo se cassait. Je n’arrivais pas à en prendre soin. Il s’effritait dans mes mains, le corps se fissurait en deux, j’en tordais la plume et malgré toutes mes pieuses promesses d’être plus soigneuse, il se brisait en petits morceaux au fur et à mesure que mon rêve – une histoire de repas et de visite d’Amsterdam dont je ne me souviens pas vraiment – se déroulait. Je finissais cette contemplation de la décomposition de mon bien tellement épuisée, que mes proches me conseillaient de faire un petit somme sur la pelouse du béguinage*, entre deux parterres de crocus. Alors que j’obtempérais, ne souhaitant plus que dormir et oublier cette effroyable perte qui, pour sur, allait en plus blesser mon ami, je prévins tout le monde autour de moi : les ours allaient débarquer. Oui. Rien de moins. Et, comme je l’avais dis, aussitôt que je fus confortablement installée sur mon carré de pelouse verte, les ours se sont mis à débouler des rues d’Amsterdam pour venir se pelotonner avec moi et s’endormir à leur tour.  Et puis ensuite, je ne me souviens plus trop. Mais je me suis réveillée avec ces deux idées : le stylo plume et les ours.

Et dans la journée j’y repensais. Le stylo plume et les ours.

Après le rendez-vous avec Byladyfox, j’y pensais toujours. Le stylo plume et les ours. Et puis aujourd’hui j’étais un peu fatiguée. J’avais mal dormi, seule, avec un chauffage en panne. Je m’étais mal réveillée – et dans ce cas là, devinez qui c’est l’ours ? – et en plus je couvais, comme la moitié de l’Europe, un petit virus qui me triturait la gorge et l’estomac. Alors mettre le nez dans un texte, je le sentais, ça n’allait pas être de la tarte.

(Est ce que cet article va quelque part ? Bien sur que non voyons… )

J’ai quand même réussi à me convaincre de ressortir mon Nano**. Une tisane de thym, un pot de miel et la bonne playlist et j’étais partie pour la journée. Et j’ai travaillé bien plus que je ne l’aurais pensé ! Et alors qu’on échangeait à nouveau quelques mots avec ByLadyFox en fin de journée, tout s’est éclairci ! Le stylo plume et les ours !

Je confiais à la demoiselle m’être remise sur ce texte qui me cause quelques soucis. C’est un texte que je veux léger, à la manière d’un soap un peu moderne, qui me parlerait et dans lequel je pourrais y inclure mes valeurs. Un texte sans prise de tête mais qui s’embarrasserait un peu éthiquement parlant. Et ce gros morceau – qui commence tout de même à faire une soixantaine de pages tapuscrites – , un coup je l’aime, un coup j’ai envie d’en faire des petits bateaux à lâcher sur les canaux. Mais il reste que, c’est un texte doudou. Cette histoire un brin futile, j’aime bien me rouler dedans et jouer avec mes personnages quand je ne suis pas d’humeur pour autre chose. Je me plonge dans les questionnements de mon héroïne, j’invente des kilomètres de dialogue que je devrais certainement couper plus tard mais que je trouve drôle, et j’écris des petits moments de mains qui se frôlent et de cœurs qui battent la chamade. J’aime bien. C’est mon ours en peluche à moi.

Oh, un ours !

Ouais, vous allez me dire, c’est tiré par les cheveux mon truc. Sauf que… l’ours… c’est un des fils rouges de l’histoire. Il est bien là, il y restera et même si Le Professeur – qui, comme ByLadyFox, a lu une partie de ce texte – doute de mon choix : Les ours font partie de cette histoire et je ne peux plus reculer sur leur présence. Ils s’y sont invités d’eux même et maintenant ils y sont nécessaires. Comme ce texte que j’écris par miettes et par bribes, que je trouve déjà trop gros et un peu pataud, mais qui me tient chaud quand j’ai besoin de me plonger dans mon monde.

Et le stylo plume me direz vous ? Et bien je crois que je la traîne cette peur panique que tout ce temps passé à écrire ne me mène nulle part. Et que cette chance que j’ai de pouvoir y accorder de longues heures, s’effrite malgré moi. Je ne partirais pas dans une longue diatribe sur la demande de résultat constant que demande notre société mais je pense que vous saisissez le concept. J’ai peur d’arriver à un moment où je devrais y renoncer et me rendormir ou me réveiller… je ne sais plus trop. Mais il semblerait que tout ça me travaille.

Alors je crois que je vais retourner me rouler dans les Cévennes avec mes personnages dès que l’envie m’en prendra et que je vais le mener assez loin, ce récit doudou, pour pouvoir vraiment le partager avec vous.

Le bisous.

*Le béguinage dont je parle c’est ici.

** Nano : NANOWRIMO, Le NAtional NOvember WRIting MOnth. Plus d’info ici .

4 commentaires sur “Le stylo plume et les ours

  1. Déjà Bravo pour ce deuxième article de suite ! =D Tes rêves sont incroyables o_O du coup j’ai envie d’en savoir plus sur cette histoire d’ours dans les cévennes… !
    Je comprends ta peur qu’un jour tout s’arrête, mais je pense que justement tout ne fait que commencer ❤

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