Tous les ans à la même époque exactement, et cette année jour pour jour avec 2019, je me tape un petit virus automnal. Il y a quatre ans je l’ai appelé Emilio et il avait fait le tour de la librairie. Il y a deux ans le Professeur l’avait chopé aussi et on l’avait trouvé particulièrement pas cool avec notre impression constante d’être traversé par les égouts. Cette année, c’est comme si un lutin s’était installé dans ma gorge et fumerait clope sur clope. Evidemment tout le monde m’a demandé si c’était pas le coronavirus. Non, celui-là, je le connais, il me visite tous les ans. Encore une raison d’user du gel hydro-alcoolique et de porter le masque.

J’ai adoré le livre de Sandrine Sénès J’ai hâte d’être à demain. Je l’avais fait venir à la librairie suite à la chronique de Juliette et puis je l’avais oublié dans ma PAL du boulot. J’avais besoin d’un peu de légèreté et de quelque chose de pas trop gourmand en temps. Je l’ai ressorti et j’ai passé un sacré bon moment. Des courtes nouvelles d’une page ou deux qui se suivent. Sandrine aime les chats, cherche l’amour, les compliments de Babar et croque ceux qui l’entourent. C’est joli et c’est drôle. C’est chouette cette forme qui tressaute d’une page à une autre. On en lirait bien quelques pages encore.

Je n’ai pas aimé Stardust avec Johnny Flynn. Je l’attendais ce film ! Je l’attendais ! J’en avais entendu tout et son contraire et puis il était si beau sur les images avec ses cheveux longs et son grand chapeau. Comme il passait dans un festival loin là-bas aux Etats-Unis et qu’après Emma sous-titré en néerlandais rien ne me fait plus peur, on a payé pour l’avoir pour quarante-huit heure. Quelle déception. Un film qui n’a pas su choisir. Brinquebalant. Longuet. Ou la seule chanson de David Bowie n’est pas interprétée par Johnny Flynn qui chante pourtant le reste du film. Les acteurs sont bons ( Marc Maron ! ), les images sont belles, Johnny chante bien (mais pas du Bowie) mais le film m’a semblé fait à coup de patchs créés pour combler les refus de la famille de Bowie. Tant pis Johnny, je t’aime toujours.

J’ai commencé à écrire un thriller. Moi qui n’en lit pas ça promet. J’ai aussi deux récits de fantasy en cours. Deux débuts de romans feel-good. Une nouvelle érotique mignonnette qui attend un milieu maintenant que je lui ai écrit un happy-end. Une autre dans un genre space-opéra. Et puis j’ai commencé aussi à réfléchir à la suite des petits rituels et ça j’en suis bien contente. Je vous ai dit qu’en ce moment j’avais besoin d’espace en terme de création ?

J’ai dit au Professeur : Plutôt la chauve-souris ou l’écureuil ? L’écureil portait des lunettes alors on a choisi celui-là. Il me les fabriquera en fil de fer. Ça sera rigolo. Et puis on a été faire des cookies.

Petit à petit j’apporte à la librairie des bribes de ce que j’entends chez les client.e.s. Je disais à l’une d’entre elles que je pourrais faire venir plus de textes sur le féminisme si la demande était plus importante. Alors ce jour là, elle m’a acheté deux livres sur la thématique. Quelques client.e.s plus tard, nous voilà avec une petite table ou se croisent Pauline Harmange, Laurene Bastide, Mona Chollet et Starhawk.

J’ai regardé Emily à Paris et maintenant je veux une saison deux. Elle est rigolote cette Emily. Evidemment que ça joue sur les clichés, mais c’est bien comme ça qu’on écrit des comédies, non ? On rend le réalisme irréaliste et vice-versa. Et puis j’ai bien aimé, moi, voir Paris toute belle. La visiter comme si je n’y avais pas habité et comme si les seuls problèmes qu’on y trouvait c’était les crottes de chiens sur les trottoirs et les serveurs mal-aimables. Et puis je l’aime bien Lily Collins. Elle sourit grand et elle a le port de tête d’Audrey Hepburn.

Des bisous