Se la raconter mais mal #6

Grâce aux vaccins et à la facilité de se faire tester en France, on peut rouvrir la maison aux copains et ça fait du bien de voir du monde. On le fait doucement. On respecte les mesures de pas plus de quatre adultes en même temps (qui saute le 26). On sait qu’elle n’est pas finie cette pandémie, mais quand même, ça fait du bien.

J’ai lu Ressac de Maureen Wingrove/Diglee aux éditions de La Ville Brûle et c’était très bien. C’est un texte qui aurait pu être retravaillé. Quelques passages qui sortent de la poésie du reste du texte. Une construction qui aurait pu être plus lisse. Mais on ressent une urgence à ce qu’il sorte sur papier ce texte, à en faire un objet qui n’appartient plus seulement à l’autrice. Et c’est bien aussi.

Après un premier trimestre de grossesse bien difficile et frustrant me voilà à nouveau en pleine possession de mes forces. Moi qui ne pouvait plus faire grand chose, mes plus grandes frustrations étant la nourriture et la lecture, je peux à nouveau sortir et je mange avec appétit. Certains dégoûts restent, je m’écoute et je ne tire pas sur la corde mais quand même… Et puis sentir les petits coups de ce tout petit être au fond de mes tripes, c’est quelque chose quand même.

« Une autre saison » fait sa petite vie. J’aimerais avoir une idée des chiffres de vente mais trois mois c’est quand même un peu tôt. Alors j’attends en recevant avec plaisir les quelques photos et critiques que l’on m’envoie.

J’ai envie de cuisiner un cake au citron.

Histoire de pas chaumer cette année, avec By Lady Fox, on a lancé le Ulule de notre deuxième tome des Petits Rituels. Elle est lente cette campagne, elle est difficile cette période pour les artistes. Mais on y croie, on va arriver à la remplir cette tirelire. Et en fin d’année, on sera heureuse de le tenir dans nos mains ce petit livre qui parle de lecture et d’évasion.

J’ai lu de très chouettes livres ces derniers temps. Le roman young adulte « L’année de grâce » de Kim Liggett. Un page turner de fantasy parfait quand on a du mal à lire. La bande dessinée Nowhere Girl de Magali Le Huche dont je parle sur la Ménagerie du Livre. J’ai aussi beaucoup aimé Joe La pirate, de Hubert et Virginie Augustin. Hubert est décédé début 2020, c’est certainement mon scénariste de bande dessinée pref’ , alors je suis contente de voir encore un nouveau titre arriver sur les tables des librairies. Surtout quand il est aussi bon que celui-ci.

Je n’ai pas réussi à rentrer dans Déracinée de Naomi Novik. Le monde qu’elle crée est vraiment riche, ses personnages sont originaux, l’histoire est à rebondissement… mais qu’est ce que c’est foutraque ! Le livre m’a paru totalement déconstruit et du coup inégal avec des parties tellement longues. C’est vraiment dommage. J’ai bien aimé les dernières pages qui me rappellent un peu le retour à la Comté de Frodon et Sam.

Je suis allée à la plage pour la première fois cette année et je me suis même baignée. J’ai hâte d’y retourner. Avec plus de crème solaire cependant…

Marguerite Atwood dit dans le podcast La Poudre que quand on écrit on décrit le monde dans lequel on voudrait vivre ou bien le contraire. Je crois que je suis quelqu’un qui écrit le monde dans lequel elle aimerait vivre. C’est comme ça. Je ne dois pas snober mon propre besoin de bien être sous prétexte que la plupart de ce qui est reconnu comme de la littérature est triste à mourir. J’aime la littérature mais ce que j’aime surtout, c’est la lecture et raconter des histoires. Bref, je crois qu’il est temps pour moi de reprendre Merlin Eden.

Je n’ai pas encore vu Friends The reunion.

Des bisous