Ecriture

Ecrire : se forcer sans forcer ou l’écriture intuitive

Ces derniers mois, et je crois que je pourrais même dire cette dernière année, écrire a été plutôt compliqué. Il y a eu ce roman dont la parution était toujours repoussée. Il y a eu la librairie, à laquelle j’ai voulu accorder plus de temps. Il y a eu un peu de tristesse, de « c’est la vie ». Et puis le covid évidemment. Et la fatigue de ces premiers mois de grossesse qui me rappelle que travailler à son bonheur n’est pas sans mal.

Evidemment, le besoin est là. Evidemment, durant cette dernière année, j’ai écrit. Mais depuis quelques jours, l’envie est pressante. Je bous. Il me fallait trouver un moyen de laisser échapper la vapeur de manière moins cadrée. Et je pense avoir trouvé.

laisser venir l’écriture a soi

Je pense que cela va parler aux créatifs, et pas seulement à ceux d’entre vous qui écrivent :

Lorsque la partie créative de nos vies devient aussi notre métier, avec ses « rendus » et ses dead-lines, nous connaissons des périodes de creux. Durant ses périodes, il est difficile de se raccrocher aux branches, de savoir accorder du temps à de nouveaux projets sans avoir la certitude qu’aucun n’aura d’autre finalité que celle d’exister.

Et on aimerait que ce soit suffisant.

Mais cela ne l’est pas. Encouragée par mes précédentes publications, je travaille sur mes projets en cours avec une idée de résultat. Création et obligation de résultat… mauvaise limonade n’est ce pas ? Alors on fait quoi ? Pour ma part, j’ai décidé de me force sans forcer.

On ouvre une nouvelle porte
et on relâche la pression.

L’Ecriture intuitive

J’ai décidé de commencer mes journées par un quart d’heure d’écriture intuitive.

Je ne sais plus quel dessinateur parlait de commencer sa journée par 15 min de dessin intuitif et je me suis dit que c’était une bonne manière de se dérouiller l’esprit. C’est court 15 minutes et j’ai personnellement le temps de me pencher, avant d’entamer ma journée, sur un tel exercice. Il s’agit vraiment de prendre ce temps pour écrire u texte qui n’a d’autre finalité d’exister. On libère son esprit. Cependant, comme je vous l’ai dit, je bloque un peu. Alors j’ai décidé de guider mon écriture par un mot tiré au sort dans le premier livre qui me tombe sous la main. Je me force sans me forcer.

Je vous en parle parce que je sais que je ne suis pas la seule à ressentir ce creux un peu trop persistant, à être perdue entre cette envie de créer et celle de produire.

Alors je me suis dit que je pouvais partager ça avec vous que peut-être cela donnerait un coup de pouce à certains, que vous écriviez, que vous dessiniez ou que vous pratiquiez un art dont vous pouvez tirer quelque chose en laissant votre esprit vagabonder quinze petites minutes sans vous demander la lune.

Je ne veux pas d’un challenge de plus

Ce serait très tentant de vous proposer un défi, un mini nanowrimo de juin, un nouveau compte ou partager ces récits. Un « on se montre ? » Mais non. On a dit de la créativité mais pas de la productivité. C’est pour ça que je garderais ces textes pour moi. A moins que l’un d’eux ne tire mon oreille et que je me décide à le retravailler pour le transformer en autre chose. C’est un peu comme cela qu’est né « Une autre saison », au final.

Cependant pour m’aider à mettre en place cette nouvelle routine, durant ce mois de juin, je partagerais avec vous en story sur mon compte instagram le mot tiré au sort. Vous en faites ce que vous voulez, il s’agit d’un matériel que je vous donne, à vous d’en faire ce qui vous convient. Et qui sait, peut-être que dès aujourd’hui, vous attraperez votre plus beau carnet jamais sorti de son tiroir pour y consigner quelques paragraphes juste pour vous.

Le bisous

Addendum :

Mots de la semaine 1 : encombrant – bêtes -thé – témoin – tension

Mots de la semaine 2 : mer – mère – efforts – musée – fâché

Mot de la semaine 3 : geste – avril – banal – rêver – chaleur

Mot de la semaine 4 : film – matin – travaux – modèle – cœur

2 commentaires sur “Ecrire : se forcer sans forcer ou l’écriture intuitive

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